En janvier, priez avec Sainte Thérèse de Lisieux
Acteur de l’Église, les petits et les humbles
« Jésus ne regarde pas autant à la grandeur des actions ni même à leur difficulté qu’à l’amour qui fait faire ces actes… »
Quand elle meurt, à l’âge de 24 ans, Thérèse a eu une existence très ordinaire aux yeux de tous : une petite carmélite, toute simple. À son enterrement ne seront présentes qu’une trentaine de personnes… Moins de trente ans après,
quand le pape Pie XI la canonise, plus de 50 000 personnes se pressent dans la basilique Saint-Pierre de Rome pour entendre le Saint-Père proclamer que, désormais, on pourra appeler l’humble carmélite de Lisieux :
« Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ».
On le sait aujourd’hui, c’est la doctrine spirituelle de Thérèse qui attire tant d’âmes vers Dieu. Découvrant toutes ses limites, physiques, psychiques, spirituelles, Thérèse les transforme en motifs de joie,
plus que de découragement. Car c’est là que va s’exercer l’amour miséricordieux de Dieu pour elle. Dans ses manuscrits, elle donnera à ce cheminement le nom de « petite voie ».
Pour beaucoup d’entre nous, l’humble quotidien est, trop souvent, source de désespoir, à tout le moins de découragement. Thérèse nous rappelle que c’est là précisément le lieu où l’amour miséricordieux vient nous rejoindre.
Une autre grande leçon du rayonnement de celle qui est désormais « docteur de l’Église » (Jean-Paul II, 1997), c’est aussi de nous redire que Dieu ne compte guère sur les « puissants » de l’Église pour s’attirer les âmes. Dans la tourmente
que traverse le peuple de Dieu victime de la mondanité ecclésiastique, l’exemple de Thérèse résonne formidablement : Dieu peut s’adresser aux âmes dans une fulgurante immédiateté – sur quoi insiste aussi beaucoup un saint John Newman.
Voilà qui devrait sans cesse remettre l’institution ecclésiale à sa juste place : servante des serviteurs de Dieu…
Abbé Christian Venard - Twitter : @padremtb